LE BOOM DE L'AROMACHOLOGIE


Le lien entre odeurs et bien-être n’est plus à démontrer… Les odeurs sont partout, à nous de profiter de leurs bienfaits au quotidien !

Parce qu’elles sont en lien direct avec notre cerveau émotionnel, les odeurs jouent un rôle clé dans notre recherche d’équilibre, d’apaisement, de déconnexion.

 

Petit rappel de la définition de l’Aromachologie, par Patty Canac (Experte en parfums et odeurs, professeur, auteur, olfactothérapeute et aromachologue, Patty Canac se consacre au monde des odeurs depuis 1985. Sa volonté est de valoriser l’odorat, sens trop souvent oublié) :

« L’aromachologie ne doit pas être confondue avec l’aromathérapie. C’est une branche de l’olfactothérapie.

Plus subtile que l’aromathérapie qui répond à un besoin physique de soin (infection, cicatrisation), l’aromachologie étudie le lien entre les odeurs et le psycho-émotionnel.

L’aromachologie se distingue de l’aromathérapie qui utilise des huiles essentielles de plantes pour soigner, par application, ingestion ou inhalation. L’aromachologie s’intéresse, quant à elle, à l’action des odeurs sur le psychisme ».

 

Pourquoi un tel succès de l’Aromachologie ?

Dans un article du 21 juin 2021 de VOGUE, Mélanie NAUCHE nous éclaire sur ce boom actuel des odeurs. Et en interrogeant plusieurs spécialistes, elle met aussi en évidence l’évolution de ce domaine :

« Elles permettent d’augmenter la confiance en soi, de booster la concentration, d’amplifier l’état de relaxation et même d’améliorer la qualité du sommeil… Parce que les molécules odorantes présentes dans l’air activent les récepteurs olfactifs directement connectés au système limbique, zone des émotions et des souvenirs, les senteurs jouent un rôle décisif sur notre état de bien-être. D’où l’intérêt croissant pour l’Aromachologie, une science qui a cristallisé l’attention pendant toute l’année 2020.

 

D’après Fabrice Lefevre, directeur Marketing et Innovation Active Beauty chez Givaudan : « La crise du Covid n’est que le catalyseur d’une forte tendance actuelle : la recherche d’équilibre et de réassurance, qui passe par l’olfaction ».

Le résultat d’une étude menée par Givaudan montre d’ailleurs que 89% des personnes sont convaincues que le parfum peut avoir un effet bénéfique sur leur bien-être.

L’expert précise : « Les senteurs d’ambiance et les bougies inspirées par l’atmosphère des spas ont le vent en poupe, pour recréer une ambiance cocooning, qui invite à la méditation ». L’Aromachologie à visée zen s’immisce ainsi de plus en plus dans les différentes sphères du bien-être.

 

Chez Clarins, par exemple, chaque protocole cabine commence par « l’éveil aromatique », séquence signature où l’on respire et inspire, en pleine conscience, l’Huile Relax ou Tonique. L’objectif : entrer dans le soin par les bienfaits odorants des huiles essentielles pour établir une connexion avec le psychisme.

 

De son côté, Béatrice Boisserie, journaliste et experte en parfums, a initié une toute nouvelle discipline, le YOS (Yoga Olfacto-Sonore). Une expérience multi-sensorielle lors de laquelle les postures d’hatha-yoga s'enchaînent, rythmées par le son des voyelles et les différentes senteurs vaporisées dans l’atmosphère. Le but est de se laisser guider par les fragrances et les émotions qu’elles éveillent, pour se reconnecter à ses 5 sens.

 

« Il y a aujourd’hui une vraie connaissance du pouvoir aromatique et olfactif, qui contribue au bien-être de la personne dans son entièreté. On ne s’interdit plus de se relaxer, ça devient un objectif en soi, une discipline que l’on cultive », résume Cécile Pascaraud, Responsable de la formation esthétique chez Clarins ».

Les neurosciences au service des formules

Chez Givaudan, les chercheurs placent la barre de l’Aromachologie un cran plus haut. Les équipes ont carrément développé un outil de mesure du bien-être, VivaScentz, totalement inédit dans le milieu du parfum. « On sait depuis longtemps que les senteurs induisent des émotions. L’objectif était de comprendre le fonctionnement de ce mécanisme par les neurosciences, de parvenir à mesurer l’émotion instantanée provoquée par un parfum », explique Fabrice Lefevre.

 

Différentes méthodologies ont été mises au point afin de mettre en exergue les odeurs synonymes de bien-être : de la technique du mood portrait (associer une senteur à une image), aux tests consommateurs, en passant par des analyses de communication non verbales. 

 

Julia Brooks, Fragrance Technology Manager chez Givaudan, développe : « Notre connaissance de l’interaction des ingrédients entre eux, combinée aux tests consommations et à l’expertise statistique, nous a permis d’établir des algorithmes qui donnent la possibilité aux parfumeurs de s’assurer du bénéfice émotionnel de leurs fragrances, tout en leur permettant de jouer sur différents territoires olfactifs ». Des règles de création sont déjà brevetées au sein du groupe. Et certaines marques vont jusqu’à revendiquer, dans leur communication, l’usage des neurosciences dans le développement de leur parfum.

Vers une parfumerie holistique

D’après l’étude « My Bloom » menée par Givaudan, 45% des femmes en France se parfument aujourd’hui avant tout pour elles-mêmes, pour se reconnecter à leurs émotions, à leur intimité et à leurs valeurs. « Les clientes recherchent des senteurs apaisantes qui leur rappellent la nature, le vert, les plantes. On ressent vraiment ce besoin de déconnexion et de bien-être, particulièrement en milieu urbain », précise Cécile Pascaraud.

 

En réaction, les marques sont de plus en plus nombreuses à proposer des fragrances qui ont pour objectif de rééquilibrer les sens. Mizu Brand lance des parfums méditatifs, Petite Mila mise sur des sprays énergétiques pour se purifier, The New Cool infuse ses flacons de cristaux bienfaiteurs… 

 

Arnaud Guggenbuhl, directeur marketing Fine Fragrance chez Givaudan, confirme : « On voit de moins en moins de parfums criards, mais plus de senteurs qui vous ancrent, qui vous font réfléchir à votre vraie personnalité, et non pas à celle que les autres attendent de vous ».

Source : article VOGUE du 21 juin 2021  - Mélanie NAUCHE

https://www.vogue.fr/beaute/article/parfums-bien-etre

 

Ainsi, sprays ou roll-on se développent autour de plantes bienfaisantes, d'huiles essentielles aromatiques…

Recherche de brassées de fleurs, fruits, feuilles qui apaisent l’esprit, de nouveaux souffles (eucalyptus) vers des atmosphères de forêt, d’air pur (cyprès ou aiguilles de sapin). Egalement un ancrage à la terre (conifères, bois, résines), la confiance en soi, la recherche du calme avec des odeurs qui réduisent l’anxiété (lavande, encens) et améliorent les états émotionnels mouvementés (benjoin, immortelle).

Dimension psychique, naturelle, énergétique, sacrée, voire écologique (par un engagement de pratiques durables dans le respect de la planète), le parfum dépasse désormais la fonction principale de séduction pour un bien-être beaucoup plus global, thérapeutique, holistique.


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